M. Macron et son gouvernement n’hésitent pas à utiliser des armes mutilantes, grenades et recourir aux Lanceurs de Balles de Défense (LBD), contre leurs concitoyens. Nous avons pourtant tous le droit de vivre et dignement. Et M. Macron, alias Jupiter, depuis son PC du même nom, a-t-il le droit de nous priver de nos droits ? Dont celui de manifester ? Semaine après semaine, il cherche à mater les Gilets jaunes, mater un peuple exaspéré, et se maintenir au pouvoir à n’importe quel prix. Par la ruse – roublardises, séances de séduction dont le ‘Grand débat national’ – ou par la force. Avec ou sans Benalla, tous les coups sont permis. Malgré les protestations qui s’élèvent, y compris dans les rangs des gardiens de la paix, malgré l’avis du défenseur des droits, la Haut-Commissaire des droits de l’homme de l’ONU, Macron entend conserver ces armes qui ne sont pourtant pas des instruments de maintien de l’ordre (…). Il entend en user en toute impunité....Comme de la bombe atomique ?
C’est peut-être la bombe qui conforte l’arrogance naturelle du président Macron. Elle lui donne un sentiment d’impunité et de supériorité sur tous ses concitoyens. A juste titre ? En tout cas, un seul Français peut s'arroger le droit de menacer de pulvériser des millions d’êtres humains sans avoir à rendre de compte à personne : Macron lui-même. S’il dispose de ce droit exclusif, de ce privilège exorbitant, pourquoi se priverait-il du droit de mutiler à vie quelques dizaines de ‘misérables’ manifestants qui osent traverser la rue pour contester sa toute-puissance ? C'est ce qui fait dire au représentant de l'association ACDN Jean-Marie Matagne, 'Finissons-en donc avec la terreur atomique et nous en finirons avec les grenades mutilantes. Ce sera un changement de logiciel’.
Aujourd’hui, parmi les pires dangers qui nous menacent tous, que nous ayons oui ou non des problèmes de fin de mois, ce sont les quelque 16.000 bombes atomiques existantes, dont 4.000 sont actuellement déployées et prêtes à l'emploi, selon les estimations de la Fédération des scientifiques américains (FAS). La fin du monde n’est pas un fantasme, ni même une perspective climatique à moyen ou à long terme. Elle peut réellement se produire à tout instant : aujourd’hui, demain, après-demain
RIC et ‘domaine réservé’
Il existe toutefois un moyen assez simple, efficace, pacifique, légal et constitutionnel, de ramener l’individu Macron à sa juste place : faire irruption dans son prétendu ‘domaine réservé’ – défense et diplomatie- (…)
Par un référendum d’initiative partagée (RIP) prévu depuis 2008 à l’article 11, alinéa 3, de la Constitution, le peuple pourrait, avec l’appui de 20 % des parlementaires, s’en servir pour créer le Référendum d’initiative Citoyenne (RIC) et trancher par la suite bien d’autres questions majeures.
Une proposition de loi référendaire signée par 30 députés et sénateurs existe d’ores et déjà depuis le 23 janvier 2019. Elle pose la question : ‘Approuvez-vous que la France participe à l’abolition des armes nucléaires et engage (avec l’ensemble des Etats concernés) des négociations visant à établir, ratifier et appliquer un traité d’interdiction complète des armes nucléaires (TIAN) sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ?’
Un ‘pognon de dingue’
En même temps (sic), en attendant la catastrophe, ces 300 bombes de notre arsenal nucléaire pèsent sur nos fins de mois. Et tandis que les minima sociaux coûtent ‘un pognon de dingue’, aux dires de Macron, le même Macron prévoit d’augmenter de 50 % les dépenses relatives à la force de frappe. Pour couronner le tout, les députés n'ont disposé que de trois jours pour examiner la Loi de Programmation Militaire, LPM ; celle qui prévoit 296 Mds € pour les années 2019 à 2025, dont 37 Mds € pour l'armement nucléaire. Trente sept milliards afin d'"engager le renouvellement des deux composantes (océanique et aéroportée), 37 milliards pour garantir la 'tenue de la posture permanente de dissuasion’. Et qu'importe si dépenser plus pour le développement des arsenaux nucléaires, c’est investir moins dans notre sécurité. Et qu'importe si les sommes investies pour conserver un statut de "puissance" entravent les possibilités de faire face à de nouvelles menaces (dont le dérèglement climatique et ses conséquences), flinguent par la même occasion les outils de défense dont un peuple a besoin pour se sentir en sécurité....et s'illustrent à convertir un Ministère des Armées en ministère désarmé.
Une démocratie au rabais
Le consensus parlementaire ? Une illusion. L'exemple le plus criant est cette volonté de ne pas voir apparaître un amendement déposé par la sénatrice Conway-Mouret (PS), qui proposait qu'un "grand débat national soit initié afin que les citoyens s'approprient cette thématique". Christian Cambon, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, (Républicain), avec le soutien du gouvernement, lui a demandé de retirer l’amendement. Motif ? "C'est quelque chose de très compliqué et de très lourd à organiser". De plus, a-t-il poursuivi, ‘il ne serait pas judicieux de mettre en lumière les opposants à cette politique’. Apparemment, la sécurité des Français ne mérite donc pas de débat public. Ni pour les grenades, ni pour les LBD, ni pour le Rafale, ni pour les SNLE et leurs missiles....La sécurité du monde ne mérite pas non plus qu'on mette en lumière ceux qui s'opposent aux armes destinées à d'autres théâtres d'opérations, au Yémen par exemple.